Le Maroc largue les amarres : cap sur une renaissance maritime.

Le Royaume du Maroc sort de sa torpeur maritime. Avec à peine 15 navires battant pavillon national, le pays relance en urgence sa flotte marchande, pilier oublié d’une souveraineté logistique.

Une feuille de route ambitieuse vient d’être adoptée. Objectif : atteindre 100 navires d’ici 2040, capables de couvrir au moins 50 % des besoins du commerce extérieur du pays.

Fini la dépendance aux armateurs étrangers. Le plan prévoit des incitations fiscales, une réforme du cadre juridique, et la création d’un cluster maritime à Casablanca pour soutenir construction, réparation et formation.

Le Maroc compte s’appuyer sur ses atouts : Tanger Med, déjà géant méditerranéen, bientôt complété par Nador West Med et Dakhla Atlantique.

Ce retour en force veut aussi répondre aux défis géostratégiques : sécuriser les flux d’import-export, soutenir les ambitions atlantiques, et capter les marchés africains émergents.

La mer redevient un enjeu de puissance. Et le Maroc, longtemps spectateur, compte bien reprendre la barre.